Le premier confinement lié à la crise sanitaire mondiale qui perdure toujours,  fut sidérant.
 
Il fallait s'exclure du dehors, du moins n'investir qu'un périmètre réduit. Contre toute attente, pour moi ce fut une période riche et prolifique. Je me mis à récolter des fleurs et des feuilles fanées, de formes qui me paraissaient  harmonieuses et des insectes qui gisaient, pétrifiés dans la mort sur le bord de la fenêtre où plantes, fleurs et petits animaux volants de tous genres s'accumulaient. Ce fut un printemps magnifique à la campagne. La lumière était idéale, filtrant du dehors dans la maison. Je mis donc en scène , en 13 actes, selon un rituel  absurde et sans fondement, ces sujets dont l'altération peu avancée leur conférait une esthétique inattendue.
 
Je pensais alors que la mort ne pouvait pas , ne devait pas surgir brusquement avec sa cohorte d'images effroyables qu'elle inspirait mais, puisque le virus était mortel , qu'on pouvait la craindre et se jouer d'elle,  du processus irréversible,  en s'inventant une imagerie ludique, donc plus acceptable.
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